Contrairement à certains terroirs de plaine, nos sols ont la chance de ne pas subir un tassement important.
Premièrement parce que le vignoble est très difficilement mécanisable, donc seul l’homme voire le cheval peuvent crapahuter dans les coteaux.
Deuxièmement, nos sols granitiques, sont des sols de granits décomposés ou de granits altérés. Cela permet au sol de respirer et dans le même temps aux racines des vignes de se faufiler dans les entrailles du granit.
Depuis plus d’une décennie maintenant, le travail du sol et le piochage nous accaparent de plus en plus de temps dans l’agenda de nos travaux viticoles.
En hiver nous pratiquons le buttage.
Cela consiste à relever la terre qui est située au milieu du rang pour la poser sur les pieds de vignes.
Ce travail a pour but de rendre le sol propre, de protéger les pieds de vignes contre le gel ou les baisses de température brutales.
Et surtout d’anticiper et de faciliter le futur débuttage.
Quand le printemps arrive, les bourgeons commencent à exploser puis quelques semaines plus tard on aperçoit la future grappe.
Il faut penser au débuttage.
Cette action consiste (contrairement au buttage) à la mise à nu des plants en enlevant la terre autour du pied de vignes pour qu’il n’y ait plus de concurrence avec l’herbe. Aimant les choses bien faites, pour finaliser cette tâche, un coup de piochon est nécessaire pour enlever les derniers adventices.
Tout au long de la saison végétative, des passages réguliers sont nécessaires pour maintenir le couvert herbacé afin qu’il ne concurrence pas trop la vigne. L’ensemble de ces travaux est guidé par un seul maître, la météo et la pluviométrie du millésime.
Pour un travail soigné de la vigne et du vin, rien n’est laissé au hasard. Il s’agit d’ un travail de tous les instants qui requiert une disponibilité impitoyable. Cette disponibilité à toutes épreuves permet de réagir simplement et promptement aux aléas du millésime.